Chandler est un logiciel permettant de s’organiser, tout seul ou à plusieurs.
Son principe est basé sur la gestion de notes, que ce soit des réflexions, des actions, des évènements, des rendez-vous, … tout se résume à une note, sur laquelle vous pouvez écrire un commentaire (le contenu de la note ou de l’action), l’ajouter au calendrier, lui ajouter une alerte, l’envoyer par e-mail, etc, etc… Et surtout, vous ne gérez que 3 états sur les notes : NOW, LATER, DONE, respectivement maintenant, plus tard et fait.
Ce principe simplifie grandement le travail, puisqu’une action peut facilement être programmée (fixer une date et heure) mais toujours restée visible en tant qu’action (en plus de sa nouvelle visibilité dans le calendrier).
Autre principe intéressant de Chandler, sa capacité à se synchroniser avec une boite e-mail. En configurant Chandler pour accéder à vos e-mails (via imap), on peut, très aisément, gérer ses e-mails dans Chandler à l’aide de 3 dossiers créés automatiquement dans votre messagerie : Chandler Messages, Chandler Starred (favoris), et Chandler Events (évènements). Une fois un e-mail déplacé dans l’un de ces dossiers, il devient manipulable dans Chandler. Ainsi, Chandler permet d’unifier les tâches, les rendez-vous et évènements, avec les e-mails, ce qui en fait l’un des plus puissant outils d’organisation que j’ai pu tester à aujourd’hui. De plus, il est tout à fait possible de répondre aux e-mails depuis Chandler pour éviter des aller-retours entre votre outil de messagerie et Chandler.
La tentation est grande de faire de Chandler son outil de messagerie et ainsi tout gérer dans un seul outil, mais il ne le permet tout simplement pas : les e-mails entrants n’arrivent pas directement dans l’un des 3 dossiers de Chandler. Du coup, il faut d’abord utiliser son outil de messagerie et déplacer les e-mails pour Chandler.
Dernier principe différenciant de Chandler, les hubs. Un hub est un service en ligne permettant de synchroniser l’ensemble de ses notes avec un serveur. Le premier avantage est de pouvoir utiliser un autre ordinateur tout en restant à jour. Mais là où cela devient particulièrement intéressant, c’est lorsqu’on travaille à plusieurs. Chandler permet de partager ses notes avec d’autres utilisateurs du système, et lui donne une dimension rarement atteinte dans les autres outils collaboratifs.
Il y a d’autres bonnes choses dans Chandler : la vue calendrier de toutes les notes comme un véritable agenda, les favoris permettant de marquer les notes les plus importantes, le regroupement des notes (par exemple maison, bureau, loisirs, …), le serveur web intégré permettant d’utiliser son poste comme serveur Chandler, la possibilité d’étendre les fonctionnalités par plugins, et certainement d’autres que j’ai oubliées ou même pas vues.
Malgré tout cela, je n’en ferai pas mon outil principal. Je trouve dommage de ne pas en avoir fait un outil intégré complet en incluant la messagerie. Aujourd’hui, la plupart des demandes m’arrivent par e-mail, et lorsque ce n’est pas le cas, je m’envoi un e-mail avec une retranscription de la demande (par ex. si je l’ai eu au téléphone, ou par courrier papier). Il m’est donc indispensable de gérer dans un flot unique toutes mes demandes.
De plus, j’ai trouvé l’application particulèrement lourde. Peut-être du fait que Chandler soit écrit en Python, le logiciel met longtemps à se lancer et à s’éteindre. L’interface n’est pas toujours réactive. Et il n’y a pas moyen de réduire la police ou de modifier l’emplacement des composants de l’interface.
Je finirai tout de même sur une note positive. Chandler est bien pensé et permet vraiment de mieux s’organiser pour peu que l’on se donne la peine de l’utiliser. L’apprentissage est rapide et les bénéfices immédiat, ne serait-ce que par la synchronisation e-mail qui permet d’un coup de récupérer tous les e-mails en attente d’une action. Je vais suivre ce logicel de près en attendant des améliorations sur les problèmes de lenteur et de personnalisation de l’interface, même si les concepteurs ne veulent pas franchir le cap du “tout-intégré”.
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